Restaurations de Saint-Front (XIX, XX, XXIèmes siècles)


C’est la Monarchie de Juillet, Louis Philippe est roi ; Guizot, ministre de l’intérieur, crée une Inspection générale des Monuments Historiques en 1830. Prosper Mérimée en est le directeur en 1834. Dans ses carnets de voyage, il note que Saint-Front est unique.

Engouement pour l’architecture romane suite aux lectures de Châteaubriant (Génie du christianisme) et de Victor Hugo (Notre Dame de Paris). Abadie était assistant de Viollet-Le-Duc à Notre Dame de Paris

1840 : St Front doit être restauré – L’évêque est Georges Massonnais. Pierre Magne est ministre des finances.

1848 : Abadie est nommé

1852 à 1874 : reconstruction par Abadie (Bayeux s’est effondré en 1851 et il l’a reconstruit) – il commence par la terrasse du Thouin. Il invente les pans pyramidions surmontés de lanternons. Il accentue le caractère byzantin des coupoles.

1883-1887 – Bruyère continue l’œuvre d’Abadie

1891-1907 – Boeswillwald restaure le clocher et le cloître ; disparaissent le réfectoire roman et les traces de l’abbaye

1968 : autel central par Froidevault

1998 : restauration de l’orgue

2001 : restauration du cloître

2003 : restauration du chemin de croix, classé monument historique

2007/2008 : restauration du clocher

2009 : restauration des coupoles, grâce au plan de relance 2009. Les tambours sont très endommagés par la pollution qui a déposé du sel sur la pierre et l’effrite. On enlève les parties abîmées – on applique une sorte de cataplasme à base de cellulose de papier mélangé à de l’eau. On laisse sécher 3 semaines afin que la cellulose absorbe le sel. On renouvelle l’opération si besoin deux ou trois fois. Ensuit on pulvérise du silicate d’éthyle si c’est très endommagé ou si c’est moins abimé on recouvre avec des bactéries qui créent un gel protecteur avec leurs sucs digestifs à la surface de la pierre avant de mourir.