Coupoles


A Saint-Front, les coupoles font 15 mètres de diamètre et sont à 27 mètres du sol.

Les Byzantins ont défini par la forme en demi-cercle, la coupole, la main de Dieu, la présence de Dieu qui couvre son peuple, main de Dieu, habitée et habillée (le roman ne devrait pas être nu, les pierres brutes sont une aberration, les murs devraient être habillés de couleurs, de décorations).

Les coupoles disent la présence et la parole ; c’est une théologie qui se lit dans un contexte médiéval, un édifice en croix grecque, trois entrées : dynamique d’universalité. Le monde roman est une cosmologie, un traité de l’homme. Il y a un appel vers le haut, on part du carré : l’assise de notre matérialité, de l’incarnation, les quatre évangélistes ; la coupole c’est la perfection, c’est un traité sur l’homme sur Dieu.

Quand on rentre dans un édifice byzantin, le peuple de Dieu est recouvert par des coupoles ; il est ce qu’il reçoit, en passant du carré au cercle ; l’homme a pour champ visuel son humanité pour accéder à sa divinité.

Maxime le confesseur (VI°/VII°siècles) : « il y a un étroit rapport entre un corps de pierre et un corps de chair ».

Le lieu nous précède, nous dit la mémoire d’une antériorité. Présence de l’aujourd’hui de la foi, nous sommes à la fois mémoire et devenir.

Comme le dit le Nouveau Testament, les chrétiens sont des étrangers sur terre, des étrangers responsables, des pèlerins, des gens de passage et l’architecture signifie ce passage.