C’est sûrement à tort qu’on a appelé ainsi la grotte trouvée en 1872, sous l’emplacement de la chapelle ogivale du cardinal de Talleyrand. L’escalier monumental, s’avançant à plus de 11m sur l’emplacement de l’abside actuelle, reposait donc sur la grotte découvert dans les travaux de la restauration et appelée depuis : Grotte de Saint-Front. Si au XI° siècle, cette grotte eut été regardée comme sanctifiée par la présence du saint, qui croira que l’on aurait ainsi établi au-dessus d’elle un escalier ? N’y aurait-il pas eu là une espèce de profanation de ce lieu ? Profanation que le XI° siècle ne se serait pas permise. Aujourd’hui que l’abside se trouve directement au-dessus de cette grotte, il pourrait y avoir méprise ; mais l’établissement d’un lieu de passage comme l’est un escalier nous semble un indice sérieux pour pouvoir dire qu’à l’origine de l’église à coupoles, aucun souvenir religieux n’était attaché à cette grotte.
C’était un lieu d’importance car il y a une structure de protection en béton datée du VII° s. Rigole d’eau pour les eaux de ruissellement venant sans doute de la route de Paris. Un espace, un lieu de la mémoire qui n’est pas construit, cela rappelle les lieux d’ermitage des IV° et V+ siècles. On peut imaginer que des moines venaient s’y recueillir puis se réunissaient dans l’église mérovingienne. Il existe d’autres grottes connues des spéléos, mais non accessibles.