Est une forme d’exégèse dans laquelle on additionne la valeur numérique des lettres et des phrases afin de les interpréter.
Elle provient des civilisations antiques qui ne possédaient pas de chiffres pour écrire les nombres ; en pratique, on les calculait avec des jetons ou des cailloux (calculus) mais on les écrivait avec les lettres de l’alphabet (22 chez les Hébreux – la Bible étant une suite de lettres et de mots est donc aussi une suite de nombres – et 27 lettres chez les Grecs).
Alignez les 27 lettres de l’alphabet grec ancien et, en face, la suite des 27 premiers nombres (les 9 premiers servant pour les unités, les 9 autres pour les dizaines et les derniers pour les centaines). Ainsi pourrez-vous calculer, par correspondance numérico-littérale, le “nombre du nom” de IESUS, en latin : total 17 (1+7= 8). Rappelons que saint Augustin (Traité CXXII) explique 17 comme étant la somme de 10 (les Dix Commandements, la Loi mosaïque, la 1ère Alliance) et de 7 qui représente le nombre de l’Esprit-Saint, la seconde Alliance, dont Jésus est investi – “Esprit de sagesse et d’intelligence, de conseil et de force, de science et de piété, de crainte du Seigneur” selon Isaïe-11. Ainsi, 17, d’une façon ou d’une autre, est-il bien le nombre du Christ, fusion des deux Alliances, soit toute la foi chrétienne. Son nom en grec (IHSOYS) donne 888, signifiant, selon saint Augustin, ses trois avènements, l’Ancien Testament, la Nouvelle Alliance et les temps de son futur retour. Voilà donc, d’après lui, comment le Mal (le 666 d’Apolcalypse-13), même en se répétant trois fois, ne peut faire mieux que buter au seuil du 7, exprimant la puissance créatrice divine, loin de la gloire éternelle du Christ dans le 888.