Eglise mérovingienne de Saint Front


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On pénètre dans l’église mérovingienne depuis la place de la Clautre, à l’ouest, par un portail en léger contrebas datant du XII° s. Ce portail est percé dans la façade primitive de l’édifice. Au-dessus de l’arc brisé, on distingue encore l’ancien portail qui s’ouvrait sur un arc plein cintre ; deux baies de même style, symétriques de part et d’autre du portail, sont à ébrasement unique. Le mur s’achève par une frise constituée de 12 arcs plein cintre retombant sur des pilastres. Avant les travaux de restauration, cette façade comportait un curieux pignon dans lequel une baie s’ouvrait sous un bas-relief représentant St Pierre remettant à St Front son bâton pastoral. A l’entrée de la vieille église, St Front était ainsi présenté symboliquement au début de sa mission et dans sa communion avec le chef des apôtres. Sur cette façade mérovingienne, le XII° s avait aussi plaqué un avant porche, dont la frise a été remployée à l’intérieur sur le mur sud. L’édifice est maintenant à ciel ouvert ; c’était une nef unique couverte d’une simple charpente, ce qui explique que le grand incendie de 1120 l’ait largement détruite. Le mur nord bien que très remanié, conserve encore des fragments de l’édifice bâti au VI° s par Chronope ; il a été scandé postérieurement d’arcs d’applique ; 4 grosses piles à chacun des angles, étaient destinés à recevoir une coupole qui n’a jamais été construite. Dans la pile sud-est, une chapelle funéraire é été aménagée au XVI° s. Une petite porte au sud permet d’accéder au cloître. L’emplacement de l’église carolingienne de plan basilical se situait sous le clocher dont la construction a beaucoup modifié les vestiges. C’est ici, sous le chœur ancien, que s’ouvrait, selon le Chanoine Roux, la crypte de St Front qui a totalement disparu.