Retable


Retable : francisation du provençal reiretaulo : arrière table d’autel – Sorte de gradin placé sur l’autel, souvent placé derrière et au-dessus de la table d’autel, comme un dossier auquel celui-ci s’appuie.

Dans l’abside, le grand retable du XVII° s provient de la Chapelle du Monastère de Jésuites qui se trouvait place Hoche. Le sculpteur serait un jésuite : Charles de Belleville ou Laville selon Félix de Verneilh, qui aurait mis 10 ans à sculpter ( 9,40 m de hauteur et 11.10 m de largeur – noyer et châtaigner).

Dédié à la Vierge Marie sur les thèmes de l’Incarnation, de l’Annonciation et de son Assomption. Inspiré par des récits apocryphes repris dans le livre “la Légende dorée” (nom donné au XV°, écrit vers 1260 par un dominicain italien, évêque de Gênes, Jacques Vorazzo dit de Voragine, mêlant faits authentiques et merveilleux :

Sentant sa fin prochaine, Marie souhaite avoir auprès d’elle tous les apôtres que des anges amènent à son chevet. En bas, les apôtres trouvent vide le tombeau où la Vierge fut ensevelie. Au centre, Marie monte au ciel avec son corps. Au sommet, Dieu le fils, assisté de deux anges, tient la couronne qu’il va poser sur la tête de sa Mère.

Latéralement est figurée l’Annonciation, d’un côté l’ange (serait le portrait de Louis XIII – 1,78m) salue Marie ; de l’autre, celle-ci (serait le portrait d’Anne d’Autriche – 1,62m) prononce son fiat.

Saint Jean, imberbe, Pierre à gauche (église d’occident), André à droite, barbu, (église d’orient). Thomas prie au milieu les bras ouverts.

Colonnes salomoniques, torsadées, toute la création participe à l’événement. Le baldaquin est le même que celui de St Pierre de Rome.

10 médaillons sculptés racontent la vie de la Vierge.