Retable de la cathédrale Saint-Front


retable

Baroque conçu en 1679 par un jésuite originaire de Rouen, Charles de Belleville. Il se trouvait à l’intérieur de la chapelle du monastère des Jésuites à Périgueux au 17° siècle jusqu’à la Révolution ; en 1974, Jean Secret, président de la commission d’art sacré, va repenser la notion d’espace à l’intérieur de la cathédrale. On enlève le maître autel (marbre de carrare baroque du 18° siècle provenant de la chapelle de la Chartreuse de Vauclaire) et l’installe dans l’aile sud.

Le retable a une fonction liturgique ; il est installé vers l’orient ; sa définition est au-delà et au-dessus de la table. Au-delà de l’autel, figuration scénographique : on donne à voir ce qui s’accomplit sur l’autel. On déposait des reliques puis on les insérait dans l’autel. Il est en bois de châtaigner et noyer ; le bois est une matière sacrée, lié à la crucifixion. Il possède un volet central et deux volets latéraux : l’ange Gabriel (à l’image de Louis XIII) et la Vierge Marie (à l’image d’Anne d’Autriche).

Le retable raconte la vie de la Vierge. Art du mouvement et de la vie rendu par l’ellipse astrophysique, spirales associées, colonnes torsadées  ; le symbole est le temple de Salomon, la porte ouverte vers le ciel : l’Assomption.

St Bernardin de Sienne (1380-1444), grand prédicateur franciscain, recommandait d’inscrire les initiales IHS (Iesus Humani Salvator).

Les apôtres sont présents pour l’Assomption ; Marie va unifier l’église latine et l’église orientale. Pierre à gauche, église latine, avec Jean, imberbe, et en face, André, église d’orient. Les mains ouvertes de Thomas, c’est la position des prêtres ; heureux celui qui croit sans voir.