Lectio divina


Latin : lecture sainte

Chaque moine pratique quotidiennement une lecture personnelle et méditative de la Bible appelée lectio divina qui se fonde sur la doctrine des quatre sens de l’Ecriture, définie vers l’an 220 de notre ère par Origène.

1 – sens littéral : compréhension de l’histoire/récit. ce premier sens est quelquefois appelé aussi sens historique. Le sens littéral est celui qui est issu de la compréhension linguistique de l’énoncé.

2 – sens allégorique : c’est l’explication des événements de l’Ancien Testament par les événements de la vie du Christ décrits dans le Nouveau Testament. Exemple : “Il sortira une tige de la racine de Jessé”, ce qui veut dire clairement : la Vierge Marie naîtra de la race de David, qui fut fils de Jessé.

3 – sens tropologique : Le sens tropologique cherche dans le texte des figures, des vices ou vertus, des passions ou des étapes que l’esprit humain doit parcourir dans son ascension vers Dieu. Sens moral pour aller vers l’amour, la charité, le don de soi.

4 – sens anagogique : par l’interprétation des Evangiles, trouver le chemin de l’espérance, vers l’avenir.

Selon Boèce (philosophe env.480-524) : toute l’autorité divine est placée, ou dans le sens historique, ou dans le sens allégorique ou enfin dans l’un et dans l’autre sens. Et selon saint Jérôme, nous devons examiner la divine Ecriture de trois manières : premièrement, selon la lettre ; secondement selon l’allégorie, c’est-à-dire le sens spirituel, troisièmement selon le bonheur des biens à venir.