Anagogie


Selon Guillaume Durand de Mende (XIII° s. voir cet auteur infra) :  Anagogie vient de ana en haut et ago je mène, comme si l’on disait direction en haut.

Le sens anagogique est ainsi appelé, parce qu’il conduit des choses visibles aux invisibles.

L’anagogie est l’expression d’un sens qui mène aux choses d’en haut ou à l’Eglise, à savoir à la Trinité et aux ordres des Anges, et parle, par des discours clairs et mystiques, de la récompense future et de la vie à venir qui est dans les cieux.

Exemples : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu ».

« Bienheureux ceux qui lavent leurs robes dans le sang de l’Agneau, parce qu’ils auront le pouvoir de cueillir le fruit de l’arbre de vie, et qu’ils entreront dans la cité par les portes ». Ce qui veut dire clairement : « Bienheureux ceux qui purifient leurs pensées, parce qu’ils auront le pouvoir de voir Dieu, qui est la voie, la vérité et la vie, et que, par la doctrine, c’est-à-dire par l’exemple des Pères, ils entreront dans le royaume des cieux ». De même, Jérusalem signifie historiquement la cité terrestre, de ce nom où se rendent les pèlerins et allégoriquement c’est l’Eglise militante, et tropologiquement toute l’âme fidèle ; enfin, anagogiquement, la Jérusalem, où la patrie céleste.