Pape


Vient du latin « pappa » qui signifie papa ; c’est le diminutif de « père » appliqué à tous les prêtres dès l’antiquité, mais aussi plus spécialement à certains évêques, comme les Patriarches ; il est devenu le titre du Souverain Pontife, l’Evêque de Rome.

Le pape est considéré comme le centre de l’unité catholique et le chef visible de l’église. Dès la plus haute antiquité, l’église de Rome revendique pour son évêque, en tant que successeur de St Pierre, cette fonction particulière au sein de l’épiscopat de l’église universelle.

Dès les 5° et 6° siècles, ce titre était donné à tous les évêques. C’est le chef de l’église catholique, évêque de Rome et qui, dans le cours du temps, est devenu souverain temporel de cette ville et d’un territoire adjacent.

Le pape est un cardinal, élu par l’ensemble des cardinaux, réunis en conclave ; les cardinaux constituent le Sacré Collège.

L’iconographie représente Pierre, conformément aux textes sacrés, détenteur des 2 clés du Paradis, parfois avec un coq évoquant le reniement de l’apôtre.

La théologie de la fonction papale est liée :

-à la théologie de la succession apostolique dans l’épiscopat

– à la théologie des pouvoirs propres à St Pierre dans le collège apostolique :

Evangile de St Mathieu – ch 16 –versets 18 et 19 : « et moi, je te le déclare : tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise et la Puissance de la mort n’aura pas de force contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux. »

La tradition catholique se réfère à ce texte pour fonder la doctrine selon laquelle les successeurs de Pierre héritent de sa primauté.

La tradition orthodoxe considère que dans leurs diocèses, tous les évêques confessant la vraie foi sont dans la succession de Pierre et de celle des autres apôtres.

Les exégètes protestants estiment que Jésus ne vise ici que la personne de Pierre.