Orgue de Saint-Front


orgue

Orgue Merkin (1869) – Quoirin (1998) – 2 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes. Transmissions mécaniques avec machine Barker au Grand Orgue.

Christian MOUYEN : “Présenté lors de l’Exposition universelle de Paris en 1869 par le facteur d’orgues Joseph Merklin, le grand-orgue est acquis par l’évêché et placé, sur les conseils de Fernand de la Tombelle alors directeur de la Scola cantorum de Paris, sur la tribune ouest de la cathédrale. Il y trouve sa place en 1875, dès l’achèvement du chœur. L’ancien grand-orgue du XVIII° siècle est désormais en service à l’église de la Cité à Périgueux et l’ancien orgue de chœur, remplacé aujourd’hui par un Cavaillé-Coll, a trouvé sa place dans l’église de Nontron, au nord de la Dordogne.

Ce grand orgue est donc construit à l’apogée de la période romantique. Merklin, à cette époque, travaille sur le grand orgue de la basilique Saint-Michel de Bordeaux et vient d’achever l’orgue monumental de la cathédrale de Murcie en Espagne.

Sans buffet, une toile peinte masquant l’intérieur de l’instrument, l’orgue de Saint-Front ne subit fort heureusement aucune remise fâcheuse « au goût du jour ». Mais faute d’être suffisamment entretenu pendant plus de 100 ans, il deviendra définitivement muet au début des années 1980. Sa restauration est alors décidée par les Monuments Historiques. L’instrument est démonté –l’entreprise durera 10 ans – et confié à la Maison Pascal Quoirin de Saint Didier près de Carpentras. Un remarquable travail commence alors, avec toute la minutie, la passion et le professionnalisme bien connus de Pascal Quoirin.

Un buffet neuf abrite maintenant les 2000 tuyaux et l’orgue de Merklin donne sa voix à la cathédrale comme dans les premiers temps.”